mercredi 14 mars 2012

Assassinés pour une poignée d’or

San Antonio, municipalité d’Inzá, département du Cauca

Pour les assassins de l'Anglogold, ceci est un jeu, pour nous un cauchemar! Oui à la vie, non à la mine!
http://ecologia-tupajkatari.blogspot.com/

En 2005, la région de San Antonio a été vendue à une multinationale aurifère Sud-africaine. Les assassinats d’Hortensia et Manuel ont en réalité été perpétrés dans le but d’entrainer le départ volontaire des habitants. Cependant, l’acharnement de la communauté a porté ses fruits. Des nombreuses organisations l’ont soutenue et le mégaprojet minier est aujourd’hui paralysé.

mercredi 7 mars 2012

Le gouvernement colombien face à ses victimes

Marche du 6 mars contre les crimes d'Etat et crimes paramilitaires


Ce mardi 6 mars, plusieurs milliers de colombiens ont défilé dans les rues des plus grandes villes du pays. Unis pour rendre hommage aux victimes des crimes d’Etat et paramilitaires, ils ont également dénoncé la politique de restitution des terres, mesure phare du président Santos. Le gouvernement, hostile à cette attaque frontale, a essayé de discréditer le mouvement. Un mouvement impulsé par de nombreuses organisations de défense des Droits de l’Homme.

vendredi 2 mars 2012

Exécutions sommaires et éthique militaire

Quand la communauté de San Antonio réclame justice

Fidelina (gauche) coupure de presse relatant les événements de Belén (centre) et Luz Marina (droite)

Le 8 janvier 2006, à Belén, petit village du département du Cauca, l’armée nationale de Colombie exécuta Hortensia Cuchumbe et Manuel Pillumue, âgés de 17 et 21 ans. L’armée les présenta comme deux “guérilleros mort au combat”. Les familles des victimes ont, de leur côté, fermement démenti cette accusation. Des années plus tard, la justice a tranché en leur faveur et exigé que les militaires demandent pardon aux familles. 

jeudi 19 janvier 2012

Les plaies sanglantes de Las Palmas

Confession d’un village fantôme 
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Rue principale de Las Palmas
Violence paramilitaire

Plus de 10 ans après le déplacement de ses trois mille habitants par un groupe paramilitaire, le village de Las Palmas sort peu à peu du silence. Victime de son isolement et de la fertilité de ses terres, ce hameau en plein cœur des Montes de María, a subi de plein fouet le conflit armé colombien. Retour sur deux décennies de violence, de groupes armés et de corruption dans cette région montagneuse de la côte caraïbe. 


Réquisitoire d’une terre oubliée

Quand Santa-Lucía ressuscite Las Palmas
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La procession de Santa-Lucía

Il y a plus de 10 ans, le village de Las Palmas a été vidé par les paramilitaires, sous ordre de grands propriétaires terriens. Abandonné et envahi par la végétation, il est tombé dans l’oubli. Après la guerre, les habitants ont commencé à revenir et redonner vie à leur hameau d’origine. Mais malgré l’appui du gouvernement, Las Palmas peine à renaître.
Rencontre avec les palmeros le jour de leur fête annuelle.

samedi 12 novembre 2011

Le président Santos capitule devant les étudiants


Mouvement étudiant colombien : jeudi 10 novembre
“Pour notre éducation, même pas une minute de silence”

Après un mois de blocage, les étudiants colombiens ont gagné la bataille contre le gouvernement. Santos a ordonné le retrait de la loi 30 qui implique la privatisation partielle des universités publiques. Une première pour un mouvement étudiant. Cependant ce jeudi, ils sont plus de 30.000 à marcher dans les rues de Bogotá ; venus de tout le pays, ils défilent sous la bannière de l’unité nationale et de la détermination.

vendredi 4 novembre 2011

Le théâtre, instrument d’indignation des étudiants


Mouvement étudiant colombien ; mercredi 2 novembre

Croix de l'Icetex

Immersion sonore dans la manifestation étudiante by T-klafónido

Depuis plus d’un mois, le mouvement étudiant colombien s’évertue à faire reculer le gouvernement sur sa décision de réformer la loi 30, qui implique la privatisation partielle des universités publiques. Alors que le gouvernement reste sourd et impassible, les étudiants tentent de sensibiliser et séduire l’opinion publique par le biais d’actions ludiques et artistiques.

dimanche 30 octobre 2011

La victoire de l'ex-guerilléro

Elections municipales colombiennes

Photo: Daphné L'Angevin

Ce dimanche 30 octobre, Gustavo Petro a remporté l'élection municipale de Bogotá avec 32,16% des voix.

La victoire de l'ex-guérillero by T-klafónido

vendredi 28 octobre 2011

(Im)mobilité à Bogotá : le futur maire face au chaos.


Élections municipales colombiennes

Embouteillages sur la 10 avenue

Dimanche, les habitants de la capitale colombienne vont élire leur représentant municipal. Le dernier maire est placé aux mains de la justice après avoir été noyé dans un scandale de corruption lié au au système de transport. Les 4 candidats en tête (Gustavo Petro, Enrique Peñalosa, Gina Parody et Carlos Galán), tentent de regagner la confiance des bogotanos avec de vraies promesses et ainsi mettre fin au chantier colossal qu'est devenue la capitale. Retour sur une mégapole où mobilité est synonyme de cauchemar.

mercredi 26 octobre 2011

La Colombie dans l'impasse universitaire

“Ci-gît un droit fondamental”
Après plus de cinq mois de manifestation et un mois de blocage, les universités publiques colombiennes continuent à lutter contre la privatisation de l'enseignement supérieur. Du côté du gouvernement, le ton se durcit. Un mouvement qui n'est pas sans rappeler celui des étudiants chiliens qui se battent pour la même raison.

mardi 28 juin 2011

Paramilitaires colombiens, architectes de la peur


Depuis sa création jusqu'à son démantèlement, le paramilitarisme a été la structure armée la plus sanglante de tous les acteurs armés du conflit colombien. Créé pour lutter contre les guérillas, ce phénomène isolé d'autodéfense, invention de l'Etat, est devenu une organisation hiérarchisée illégale avec une idéologie politique globale. Pendant plus de 50 ans, des années 1960 jusqu'à aujourd'hui, des milliers de colombiens ont été victimes de sa tyrannie.

Paramilitaires, symboles sanglants, seigneurs de guerre, architectes de la peur...

Promenade sonore et musicale avec Selena, paramilitaire démobilisée, avec Ricardo et la communauté de Las Palmas, village vidé par les paramilitaire il y a 10 ans... 




samedi 2 avril 2011

Altos de la Florida dans les limbes de Bogotá


Altos de la Florida

Le quartier d’Altos de la Florida, dans la lointaine banlieue de Bogotá, s’évertue à exister aux yeux d’une municipalité corrompue. Marginalité, insalubrité, violence, sont le quotidien de femmes et d’hommes qui, chaque jour, luttent pour que soient reconnus leurs droits de citadins et de citoyens.

vendredi 25 mars 2011

Altos de la Florida, terre d'accueil, terre d'exclusion

Le quartier d'Altos de la Florida vu depuis les hauteurs (photo: Timothée L'Angevin)
En 2011, la population informelle de Bogotá, capitale colombienne, est estimée à plus de deux millions de personnes. Deux millions de personnes exclues, repoussées aux limites de la ville, établies dans des conditions précaires, certaines sans accès aux services urbains les plus élémentaires. Le tiers de ces personnes a été déplacé par le conflit armé, conflit qui dévaste la Colombie depuis plus de quarante ans.
De nombreux quartiers de la capitale, terres d'accueil des populations défavorisées, sont devenus des terres d'exclusion. Des quartiers suspendus aux contreforts instables les plus lointains de la mégapole. Des quartiers, que les autorités n’ont jamais su contrôler, aux mains de groupes armés illégaux, qui instaurent un climat de terreur sur l’appareil social, économique et judiciaire. Des quartiers où luttent des femmes, des hommes, des communautés, pour que soient respecter leurs droits de citoyens, leur droit à la ville, leur droit à une existence digne et durable.
Altos de la Florida est l’un de ces quartiers.

Incursion sonore dans le quotidien des habitants de cette communauté.


Un reportage de Daphné et Timothée L’Angevin.

vendredi 7 janvier 2011

Mélodies Cubaines

Cuba est un pays entièrement rythmé par la musique. A chaque coin de rue, s’échappent de douces harmonies ou d’acerbes cacophonies : une chanson de Buena Vista d’une maison décrépie, un tube reggaeton d’une Chevrolet en fin de vie, une vieux morceau de piano d’un transistor cent fois réparé. La musique est indissociable de Cuba, elle est l’armature de cette société anachronique. Elle diffuse l’image d’un système idyllique, illustrée par le vieux cubain souriant, guitare à la main, un havane entre les dents. Volonté révolutionnaire du parti unique ou tableau biaisé d’une société parfaite ? Cependant, la musique se répète, n’évolue que trop peu, stationne sur les mêmes bases que cette relique socialo-communiste.

Promenade musicale

Arema, chanteuse, et Yoelxys, guitariste, font partie du mouvement alternatif cubain. Un mouvement underground et discret qui s'évertue à exister. Dans un pays où la musique est paralysée par la censure, où créer signifie s'insurger, la musique alternative est devenue une forme de protestation...
Petite promenade musicale avec deux artistes insolites...